Alsharq Tribune - Forbes
Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, le chancelier allemand Olaf Scholz a fermement rejeté les déclarations du vice-président américain JD Vance, qui avait critiqué l'exclusion du parti d'extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) par les principaux partis allemands.
Scholz a déclaré que les Allemands « n'accepteront pas que des tiers interviennent en faveur » de l'AfD, soulignant que « la direction que prendra notre démocratie, nous seuls en décidons. Nous et personne d'autre ! »
JD Vance avait précédemment accusé les dirigeants européens de restreindre la liberté d'expression et critiqué le « cordon sanitaire » autour de l'AfD, suggérant que les partis traditionnels devraient collaborer avec cette formation politique.
Ces propos ont suscité une vive réaction de la part des responsables allemands, qui considèrent l'AfD comme incompatible avec les valeurs démocratiques du pays en raison de son idéologie ultranationaliste.
Scholz a réaffirmé l'engagement de l'Allemagne à lutter contre le fascisme et le racisme, déclarant : « Jamais plus de fascisme, jamais plus de racisme, jamais plus de guerre agressive.
C'est pourquoi une majorité écrasante dans notre pays s'oppose à quiconque glorifie ou justifie le national-socialisme criminel. »
Cette controverse intervient à une semaine des élections législatives allemandes prévues le 23 février, où l'AfD est créditée d'environ 20 % des intentions de vote.
Les déclarations de Vance ont été perçues comme une ingérence inappropriée dans le processus démocratique allemand, surtout entre nations alliées.
Scholz a insisté sur le fait que « cela ne se fait pas, et surtout pas entre amis et alliés ».
Cette situation souligne les divergences croissantes entre les approches américaines et européennes concernant la collaboration avec les partis d'extrême droite et la protection des valeurs démocratiques fondamentales.