Alsharq Tribune- Mohamed Otaify
Des médias américains ont rapporté que l'administration du président Donald Trump avait expulsé au moins deux immigrants vers le Soudan du Sud dans le cadre de la politique de lutte contre l'immigration clandestine. Selon les médias, cette mesure pourrait aller à l'encontre d'une décision de justice interdisant l'expulsion de ressortissants étrangers vers des pays tiers où ils pourraient être en danger.
Le site d'information politique Politico a cité mardi des avocats affirmant que deux hommes originaires du Myanmar et du Vietnam avaient été envoyés dans ce pays africain politiquement instable.
En avril, un juge du tribunal fédéral du district du Massachusetts a ordonné à l’administration Trump de ne pas envoyer de ressortissants étrangers dans des pays autres que le leur sans préavis et sans avoir la possibilité d’exprimer leurs inquiétudes.
Mardi, le juge a ordonné à l'administration Trump de maintenir en détention les migrants embarqués sur le vol d'expulsion vers le Soudan du Sud. Il a averti que les fonctionnaires impliqués dans les expulsions pourraient être poursuivis pour outrage criminel.
En mars, le département d’État américain a appelé les Américains à ne pas se rendre au Soudan du Sud, où les affrontements armés se poursuivent.
L’administration Trump a expulsé des immigrants en invoquant l’Alien Enemies Act, une loi de guerre qui permet au président de détenir ou d’expulser les citoyens d’une nation ennemie sans passer par les procédures judiciaires normales.
Un grand nombre de déportés ont été envoyés au Salvador, qui a accepté de les emprisonner.