Alsharq Tribune-AFP
Les délégations russe et ukrainienne ont tenu mercredi au palais Ciragan leur troisième cycle de négociations de paix, et ont convenu à cette occasion d'un nouvel échange de prisonniers.
Vladimir Medinsky, conseiller du président russe, et Rustem Umerov, Secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, dirigeaient les délégations de leurs pays respectifs.
A l'issue des discussions, M. Medinsky a déclaré aux journalistes que la Russie et l'Ukraine avaient convenu d'échanger 1.200 prisonniers de guerre chacune.
La Russie a restitué les corps de 7.000 soldats ukrainiens tombés au combat et est prête à en restituer 3.000 autres, a-t-il affirmé.
Il a également indiqué que la partie russe avait proposé la création de trois groupes de travail en ligne avec l'Ukraine afin de discuter des questions politiques, humanitaires et militaires.
Une rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'est pas envisageable tant que certains processus ne seront pas achevés, a-t-il ajouté.
A l'issue des pourparlers, M. Zelensky a écrit sur la plateforme de médias sociaux X que la neuvième étape des échanges de prisonniers entre les deux pays avait eu lieu "aujourd'hui". Elle impliquait plus de 1.000 personnes du côté ukrainien, dont des prisonniers "gravement malades et grièvement blessés". "Il est important que les échanges se poursuivent", a-t-il ajouté.
Dans son discours d'ouverture, le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a exhorté les deux délégations à engager des négociations tournées vers des résultats concrets dans le but de parvenir à un cessez-le-feu, et à terme de mettre fin à la guerre. "Notre objectif est de mettre au plus vite fin à cette guerre sanglante, qui a déjà coûté cher", a déclaré M. Fidan.
Les deux précédents cycles de négociations qui se sont tenus à Istanbul - les 16 mai et 2 juin - ont abouti à l'échange de milliers de prisonniers de guerre et de corps de soldats tombés au combat, mais n'ont guère permis de progresser vers un cessez-le-feu.