Alsharq Tribune- Mohamed Essam
La capitale italienne, Rome, abritera le deuxième cycle de pourparlers indirects entre l'Iran et les Etats-Unis, selon le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi.
"Jusqu'au moment où nous parlons, nous n'avons reçu aucune nouvelle demande de l'autre partie pour changer le lieu des négociations, et Rome sera donc l'endroit où se tiendra ce deuxième cycle", a affirmé M. Gharibabadi mercredi lors d'une interview télévisée en direct.
Le lieu des discussions n'étant pas un sujet sensible pour l'Iran, "nous devons nous concentrer sur l'essentiel et sur la tâche à accomplir", a-t-il précisé, ajoutant qu'Oman continuera à jouer un rôle de facilitateur et de médiateur.
Samedi dernier, le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, s'était entretenu avec l'envoyé spécial américain Steve Witkoff à Mascate, capitale omanaise, au sujet du programme nucléaire iranien. Les deux parties avaient qualifié cette rencontre de "constructive".
Ces discussions faisaient suite à une déclaration du président américain Donald Trump en mars, dans laquelle il avait affirmé avoir envoyé une lettre aux dirigeants iraniens, transmise via les Emirats arabes unis (EAU), proposant des négociations sur le nucléaire.
L'Iran a signé en juillet 2015 un accord sur son dossier nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA) avec six puissances (Royaume-Uni, Chine, France, Allemagne, Russie et Etats-Unis), acceptant des restrictions sur son programme nucléaire en échange d'une levée des sanctions.
Cependant, M. Trump a unilatéralement retiré son pays de l'accord en mai 2018 durant son premier mandat, et rétabli les sanctions contre l'Iran, poussant Téhéran à revoir à la baisse certains de ses engagements liés à son programme nucléaire. Les efforts ultérieurs pour relancer l'accord n'ont pas encore abouti à des progrès substantiels.