Alsharq Tribune- Suivis
L'armée de l'air ukrainienne affirme que la Russie a lancé 103 drones sur l'Ukraine dans la nuit de jeudi à vendredi, ciblant principalement les oblasts de Soumy, Dnipropetrovsk, Tcherkassy et Kharkiv.
Au moins trois personnes ont été tuées, dont une jeune fille de 15 ans, et 14 autres blessées lors d'une attaque de drones russe à Pavlohrad, dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk, ont indiqué le chef de la région, Serhiy Lyssak, et le Service national des situations d'urgence.
Sur les lieux des tirs, des incendies se sont déclarés dans les locaux de deux entreprises et dans un immeuble résidentiel de cinq étages, tandis que les locaux d'une institution sociale ont été partiellement détruits et que plusieurs voitures ont été brûlées.
Les services d'urgence s'efforcent par ailleurs de remédier aux nombreuses coupures de courant que les attaques ont provoquées dans la ville.
L'armée de l'air ukrainienne affirme que la Russie a lancé 103 drones sur l'Ukraine dans la nuit de jeudi à vendredi, ciblant principalement les oblasts de Soumy, Dnipropetrovsk, Tcherkassy et Kharkiv. Elle affirme que 41 de ces drones ont été abattus.
Selon le chef du conseil régional de Dnipropetrovsk, Mykola Lukashuk, 11 drones russes ont été abattus dans le ciel de la région de Dnipropetrovsk.
L'envoyé spécial de Donald Trump en visite à Moscou
Cette nouvelle vague d'attaques intervient alors que Steve Witkoff, l'envoyé spécial de Donald Trump, a de nouveau rencontré le président russe Vladimir Poutine vendredi à Moscou afin de relancer les négociations pour la paix en Ukraine.
"Une discussion constructive et très utile a eu lieu pendant trois heures", a déclaré le conseiller diplomatique russe Iouri Ouchakov vendredi soir à l'issue de la rencontre. "Il a été question en particulier de la possibilité de reprendre les négociations directes entre les représentants de la Russie et de l'Ukraine".
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait assuré jeudi que Moscou était prêt à un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Alors que la Russie contrôle actuellement près de 20 % du territoire ukrainien, le vice-président américain J. D. Vance a déclaré cette semaine que Kyiv et Moscou devront procéder à des "échanges territoriaux" pour parvenir à un accord de paix.
Quant à Donald Trump, il a affirmé vendredi que "la Crimée restera avec la Russie", une proposition que Volodymyr Zelensky - avec le soutien d'une grande partie des pays européens - considère comme une ligne rouge depuis le début de l'invasion russe du pays en février 2022.
Mais le maire de Kyiv, Vitali Klitschko, a déclaré vendredi, lors d'un entretien avec la BBC, que l'Ukraine pourrait être contrainte de céder des territoires à la Russie afin de conclure une "paix temporaire" avec Moscou.
"Un des scénarios [...] serait d'abandonner des territoires. C'est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c'est une solution, temporaire", a-t-il déclaré.
Volodymyr Zelensky n'a pas encore réagi à cette proposition.