Alsharq Tribune- Suivis
Le président chinois est arrivé au Cambodge jeudi pour une visite d'Etat de deux jours, concluant une tournée dans trois pays d'Asie du Sud-Est qui comprenait des arrêts au Vietnam et en Malaisie, destinée à renforcer les relations de Pékin avec la région.
Xi Jinping a été accueilli à l'aéroport de Phnom Penh par le roi Norodom Sihamoni et doit rencontrer le Premier ministre Hun Manet et le président du Sénat Hun Sen.
Dans une déclaration faite après son arrivée à bord de l'avion présidentiel, un Boeing 747 d'Air China, M. Xi a déclaré qu'il était "ravi " de se rendre à nouveau au Cambodge.
"Le Cambodge est une priorité de la diplomatie de voisinage de la Chine. La Chine soutiendra indéfectiblement le Cambodge dans le maintien de son autonomie stratégique et dans la poursuite d'une voie de développement adaptée à ses conditions nationales", a-t-il ajouté.
Le commerce sera probablement un sujet majeur, car le Cambodge est confronté à l'un des taux de droits de douane américains les plus élevés, comme l'a annoncé le président américain Donald Trump. En plus des droits de douane universels de 10 % imposés par Trump, le pays est confronté à la menace d'une taxe de 49 % sur les exportations vers les États-Unis une fois que sa pause de 90 jours aura expiré.
La croissance rapide du Cambodge ces dernières années a été principalement alimentée par la Chine, décrite par le Premier ministre Manet comme "un ami important et indispensable" et un "pays partenaire de premier ordre".
La Chine est le premier partenaire commercial du Cambodge, dépassant les 15 milliards de dollars (13,2 milliards d'euros) en 2024 et représentant près de 30 % du volume total des échanges commerciaux du Cambodge, bien qu'en grande partie à l'avantage de Pékin
Cette visite intervient à l'occasion du 50e anniversaire de la prise de pouvoir des Khmers rouges au Cambodge en 1975, qui ont imposé un règne de terreur avec des politiques d'inspiration maoïste.
Le chef des Khmers rouges, Pol Pot, et le reste du régime ont été responsables d'un génocide qui a entraîné la mort de 1,5 à 2 millions de Cambodgiens, soit près d'un quart de la population du pays.
La Chine a été accusée d'être le principal soutien étranger des Khmers rouges. Pékin a toutefois rejeté cette accusation, affirmant qu'elle ne s'immisce pas dans les affaires intérieures des pays, et que cette histoire est rarement abordée par les deux pays.