Alsharq Tribune-AFP
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé samedi à une désescalade urgente des hostilités entre Israël et l'Iran, disant que l'intensité des attaques provoquait déjà des mouvements de population dans les deux pays.
Des déplacements ont été signalés depuis Téhéran et d'autres parties de l'Iran, certains choisissant de traverser la frontière vers les pays voisins. De même, les bombardements ont poussé des habitants d'Israël à chercher refuge ailleurs dans le pays, voire à l'étranger, a indiqué le HCR dans un communiqué.
"Cette région a déjà enduré plus que sa part de guerre, de pertes et de déplacements - nous ne pouvons pas permettre qu'une autre crise de réfugiés prenne racine", a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi. "Il est temps de désamorcer la situation. Une fois que les populations sont contraintes de fuir, il n'y a pas de retour rapide - et trop souvent, les conséquences perdurent pendant des générations", a-t-il ajouté.
Selon le rapport Tendances mondiales 2024 publié la semaine dernière par le HCR, l'Iran accueille environ 3,5 millions de réfugiés, principalement en provenance d'Afghanistan, ce qui en fait le plus grand pays d'accueil de réfugiés au monde. Si le conflit persiste, les populations réfugiées existantes seraient également confrontées à une incertitude renouvelée et à de nouvelles souffrances, a averti le HCR.