Alsharq Tribune-AFP
Malgré la situation complexe autour de l'Iran, la Russie maintient son engagement dans le projet du réacteur nucléaire de Bouchehr, a déclaré vendredi le président russe Vladimir Poutine lors de la séance plénière du 28e Forum économique international de Saint-Pétersbourg.
"Malgré les complications liées à l'Iran, nous avons achevé la construction du réacteur nucléaire de Bouchehr. Nous avons également signé des contrats pour y construire deux réacteurs supplémentaires", a affirmé M. Poutine.
Le président russe a en outre indiqué que son homologue américain Donald Trump s'était engagé à soutenir la demande de la Russie concernant la sécurité des employés russes de la centrale nucléaire de Bouchehr. Il a ajouté que la Russie agit dans le cadre des normes internationales en Iran et exige des garanties pour la sécurité du personnel sur place.
"Nos spécialistes sont présents à Bouchehr, 250 y travaillent en permanence, et d'autres en mission temporaire. Le nombre total d'effectif peut atteindre 600 personnes. Et nous ne comptons pas nous retirer", a-t-il annoncé lors d'une réunion avec les dirigeants des principales agences de presse internationales à Saint-Pétersbourg.
M. Poutine a par ailleurs exprimé son inquiétude face à la situation autour des installations nucléaires iraniennes. Les menaces pesant sur les sites nucléaires iraniens obligent la Russie à participer à la recherche de solutions pacifiques, selon lui.
Lors d'un point de presse tenu vendredi à l'occasion d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a mis en garde contre les risques de contamination radioactive en cas d'attaques israéliennes sur les installations nucléaires iraniennes.
M. Grossi a rappelé que la centrale nucléaire de Bouchehr est une centrale opérationnelle abritant des milliers de kilogrammes de matières nucléaires. "Je tiens à être absolument et totalement clair : en cas d'attaque contre la centrale nucléaire de Bouchehr, un impact direct provoquerait un très haut niveau de radioactivité dans l'environnement".