Alsharq Tribune-AFP
Les dirigeants européens ont exprimé leur profonde inquiétude vis-à-vis d'une escalade du conflit au Moyen-Orient, suite aux dernières frappes militaires qui ont alimenté les craintes d'une guerre régionale élargie.
Dans une déclaration publiée lundi, le Premier ministre croate Andrej Plenkovic a dit que le gouvernement croate "suit la situation avec une grande inquiétude", en particulier les confrontations directes entre Israël et l'Iran.
Il a prévenu qu'une nouvelle escalade pourrait entraîner une série de conséquences, notamment la hausse des prix de l'énergie, l'augmentation des migrations et la menace d'attaques terroristes.
"Notre position est claire : l'escalade doit être évitée (...) Le gouvernement croate appelle à la retenue, à l'apaisement des tensions et à la désescalade du conflit", lit-on dans la déclaration.
Pour sa part, le président serbe Aleksandar Vucic a critiqué la récente action militaire américaine dans la région, qualifiant l'attaque contre l'Iran de violation du droit international.
"Il ne fait aucun doute que les Etats-Unis ont violé le droit international public", a déclaré M. Vucic lors d'une conférence de presse organisée à l'issue d'une réunion de l'état-major général.
Faisant le parallèle avec le bombardement de la Yougoslavie par l'OTAN en 1999, il a souligné la nécessité de respecter la charte des Nations Unies et les normes internationales. M. Vucic a également déploré l'occasion manquée d'une diplomatie entre l'Iran et Israël.
En Italie, la Première ministre Giorgia Meloni s'est adressée à la chambre basse du parlement en amont de la prochaine réunion du Conseil de l'Union européenne, appelant à un engagement diplomatique renouvelé. "Seule une action diplomatique coordonnée peut garantir la paix dans la région", a-t-elle déclaré.
Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa a de son côté publié dimanche une déclaration appelant à la "retenue" et à la reprise urgente des efforts diplomatiques, seule solution viable au conflit.
Il a réaffirmé l'alignement du Portugal sur les Nations Unies et l'Union européenne en prônant la désescalade et l'évitement de toute nouvelle confrontation militaire.
Le Premier ministre portugais Luis Montenegro a fait écho à ce sentiment sur les réseaux sociaux, appelant à "la plus grande retenue de toutes les parties" et à "un retour aux négociations".
Le Parti communiste portugais (PCP) a quant à lui condamné fermement les frappes aériennes américaines, les qualifiant de "violation flagrante" de la Charte des Nations Unies et du droit international. Selon le PCP, cette attaque reflète une stratégie plus large de domination mondiale de la part des Etats-Unis et de leurs alliés.
Le 13 juin, Israël a lancé une série de frappes aériennes de grande envergure visant les installations nucléaires et militaires iraniennes, tuant un nombre de commandants de haut rang et de scientifiques nucléaires. En réponse, l'Iran a mené des attaques de missiles et de drones sur le territoire israélien.
Le président américain Donald Trump a déclaré samedi que les Etats-Unis avaient mené des attaques sur trois sites liés au nucléaire en Iran : Fordo, Natanz et Ispahan. En représailles, l'Iran a lancé une attaque au missile contre la base aérienne américaine d'Al Udeid au Qatar lundi soir. Fin