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Alsharq Tribune-AFP
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, a condamné vendredi les attaques israéliennes contre son pays lors d'une réunion onusienne à Genève.
Durant la 59e session du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies, M. Araghchi a déclaré qu'Israël a lancé "une agression non provoquée" contre l'Iran.
Le chef de la diplomatie iranienne, qui est à Genève pour une réunion avec ses homologues britannique, français et allemand, en présence d'une représentante de l'Union européenne (UE), a indiqué dans son discours qu'Israël commettait "un horrible génocide en Palestine" et menait désormais une agression contre l'Iran.
Israël commet des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, a-t-il souligné.
Les installations nucléaires de l'Iran ont également été ciblées, bien qu'elles soient placées sous la surveillance de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a noté M. Araghchi.
De telles attaques constituent non seulement une violation du droit international, mais pourraient en outre provoquer de graves fuites radioactives ayant des conséquences catastrophiques pour l'environnement et la santé publique, a-t-il averti.
M. Araghchi a rappelé que l'Iran devait rencontrer les Etats-Unis le 15 juin afin de parvenir à une résolution pacifique de la question nucléaire iranienne. Les attaques israéliennes, a-t-il poursuivi, représentent une trahison à la diplomatie et une atteinte directe au système des Nations Unies.
Peu avant la session, Daniel Meron, représentant permanent d'Israël auprès des Nations Unies à Genève, s'est adressé aux médias.
Il a annoncé qu'Israël devait agir maintenant pour éliminer la "menace existentielle" posée par l'Iran, soulignant qu'Israël n'attaque que des objectifs militaires et des armes stratégiques, et que la sélection des cibles est effectuée de manière responsable et méticuleuse.
En réaction à la rencontre entre le ministre iranien des Affaires étrangères et les responsables européens, M. Meron a affirmé qu'Israël s'attendait à ce que les responsables européens "adoptent une position ferme" à l'égard de l'Iran et exigent un retrait complet du programme nucléaire ainsi que le démantèlement de l'arsenal et du programme de missiles balistiques, entre autres.
