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Alsharq Tribune - Londres - Finance
Sadiq Khan, cherche à injecter 100 milliards de livres sterling dans l'économie de la capitale d'ici 2035.
Cela fait partie de son plan intitulé "Plan de Croissance de Londres", visant à ajouter plus de 100 milliards de livres sterling (environ 124 milliards de dollars) à l'économie de la capitale britannique d'ici 2035.
Ce plan vise à raviver la croissance de la productivité, qui a souffert depuis la crise financière de 2008, lorsque l'augmentation de la production par heure de travail a chuté de manière significative au Royaume-Uni et dans d'autres économies avancées.
Selon les déclarations de Khan, des centaines de millions de livres sterling seront alloués à ce programme afin de ramener la productivité annuelle à des niveaux antérieurs à la crise de 2008.
Une grande partie de ce financement sera consacrée à des secteurs clés tels que le logement, les transports, la formation, et au renforcement des rôles des "rues principales" dans les quartiers, en plus du soutien à la communauté des entreprises.
Khan espère que ces actions permettront de "dynamiser l'activité" dans le principal centre économique du pays, tout en augmentant les opportunités d'emploi et en stimulant la croissance.
Des financements pour la formation et le développement des infrastructures:
Le plan prévoit la mobilisation de plus de 300 millions de livres sterling (soit environ 370 millions de dollars) des fonds gouvernementaux pour soutenir des initiatives locales visant à créer plus de 150 000 nouveaux emplois, en se concentrant sur des normes de travail décentes et des salaires équitables.
Cela fait partie d'une promesse électorale de Sadiq Khan avant sa victoire historique à la troisième mandature en mai dernier.
Le plan comprend également une série de projets de mise à niveau et d'expansion du secteur des transports publics.
Par exemple, il y a des projets d'extension du métro Docklands Light Railway vers la zone de Thamesmead dans le sud-est de la capitale, ainsi que l'extension de la ligne de métro Bakerloo jusqu'à Lewisham, et la création de la ligne Orbital de l'Ouest de Londres en utilisant les lignes ferroviaires existantes pour fournir un service en surface.
L'amélioration de l'infrastructure de transport devrait stimuler la productivité de la ville en reliant davantage de quartiers et de résidents à un réseau de transport plus rapide et plus efficace, réduisant ainsi les temps de trajet et améliorant l'accès aux emplois et aux services publics.
Le défi de l'augmentation de la productivité L'objectif principal du plan de Khan est d'augmenter la productivité de Londres – ou la production par heure de travail – pour atteindre une croissance annuelle moyenne d'environ 2 % entre 2025 et 2035.
Les estimations indiquent que la ville a connu une croissance de la productivité de 3,16 % par an en moyenne entre 1998 et 2007, avant que ce taux ne chute à 0,12 % seulement entre 2008 et 2022.
Si la capitale réussit à récupérer une partie de son rythme de croissance de la productivité, l'administration de Khan prévoit que l'économie de Londres croîtra de 107 milliards de livres sterling (soit environ 130 milliards de dollars) d'ici 2035.
Selon ces estimations, cela pourrait signifier une augmentation de près de 11 000 livres sterling par habitant pour les 9 millions d'habitants de la ville, ainsi qu'une injection de près de 27,5 milliards de livres sterling de recettes fiscales dans les caisses du gouvernement central en 2035.
Des difficultés à atteindre les objectifs Malgré la position de Londres en tant que la région la plus productive du Royaume-Uni, avec un taux supérieur de 25 % à la moyenne nationale, les données de la "City Hall" révèlent une stagnation plus marquée de la productivité au cours des quinze dernières années, par rapport à d'autres régions du pays.
Par exemple, la productivité de Londres n'a augmenté que de 1,5 % entre 2008 et 2021, tandis que l'ensemble du Royaume-Uni a enregistré une augmentation de 6,9 % durant cette période.
De plus, les données du Bureau de la Responsabilité Budgétaire (OBR) montrent que les taux de productivité dans le pays ont récemment diminué, et le bureau prévoit que le taux de croissance moyen n'excèdera pas 1,25 % d'ici 2029.
Les dernières statistiques régionales montrent que la productivité de Londres a diminué de 0,9 % en 2022, enregistrant la pire performance parmi toutes les régions du pays.
Ces chiffres illustrent le défi auquel le maire est confronté dans sa quête d'atteindre le taux de croissance prévu.
