Alsharq Tribune-AFP
La Cour suprême des Etats-Unis a levé lundi les limites à l'expulsion par l'administration Trump des immigrés vers des "pays tiers".
La décision 6-3 de la Cour suprême, dominée par les conservateurs, est intervenue dans le cadre d'un différend juridique sur les efforts de l'administration Trump visant à expulser rapidement les immigrés vers des pays autres que le leur.
Les trois juges libérales de la Cour ont toutes exprimé leur désaccord, la juge Sonia Sotomayor avertissant que "dans les questions de vie et de mort, il vaut mieux procéder avec prudence. Dans cette affaire, le gouvernement a adopté l'approche opposée".
L'administration Trump a applaudi la décision de la Cour suprême. Tricia McLaughlin, secrétaire adjointe aux Affaires publiques du ministère américain de la Sécurité intérieure (DHS), a noté dans un communiqué que l'arrêt représentait "une victoire pour la sûreté et la sécurité du peuple américain".
"Le DHS peut désormais exercer son autorité légale et expulser les immigrés clandestins vers un pays disposé à les accueillir", a-t-elle dit, ajoutant : "Démarrez les avions d'expulsion".
Dans une décision rendue le 18 avril, le juge de district américain Brian Murphy, basé à Boston et nommé par l'ancien président américain Joe Biden, a interdit aux fonctionnaires d'expulser des personnes vers d'autres pays que le leur sans leur avoir d'abord donné suffisamment de temps pour s'y opposer.
Le mois dernier, l'administration Trump a demandé à la Cour suprême de suspendre l'injonction de M. Murphy. Le solliciteur général des Etats-Unis, John Sauer, qui représente le gouvernement fédéral dans les affaires portées devant la Cour suprême, a accusé le tribunal de district de retarder les efforts de l'administration Trump pour expulser "certains des pires des pires étrangers en situation irrégulière".