Alsharq Tribune- Ahmed Essam
L’Egypte a remboursé près de 89% de ses dettes aux compagnies étrangères œuvrant dans le secteur pétrolier depuis début 2024
Le PDG de la compagnie italienne Eni, Claudio Descalzi, a déclaré que son entreprise prévoit de reprendre le forage de puits dans le champ de Zohr d'ici la fin de l'année. « Nous commencerons à forer d'ici la fin de l'année, car nous n'avons pas foré de bon puits au cours des trois dernières années. Nous avons repris nos activités en Egypte », a-t-il déclaré dans une interview accordée à Alarabiya Business. Géré par Petrobel, une coentreprise entre l'Italien Eni et l'entreprise publique Egyptian General Petroleum Corporation (EGPC), Zohr est un projet conjoint regroupant Eni, British Petroleum, le russe Rosneft, l'émirati Mubadala Energy et l'Egyptian Natural Gas Holding Company (EGAS). Pour sa part, le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, Karim Badawi, avait déclaré que le champ de gaz naturel Zohr, en Méditerranée, ferait l'objet de nouveaux forages par l'entreprise italienne Eni au cours de la période à venir.
Selon un communiqué du ministère, il s'agit de développer les réserves de gaz et d'exploiter les possibilités d'augmenter à nouveau les taux de production du champ, qui est d'une grande importance pour l'Egypte. Le cabinet égyptien avait estimé en juillet que le total des investissements dans le champ a atteint 12 milliards de dollars jusqu'à présent et devrait atteindre 15 milliards de dollars au cours des trois prochaines années, ajoutant que des travaux ont commencé pour forer le 20e puits du champ avec un investissement de 70 millions de dollars, après quoi la production de Zohr devrait atteindre 2,3 milliards de pieds cubes par jour (bcfd). Eni a découvert le champ en 2015 et a commencé la production fin 2017.
Le champ contient environ 30 trillions de pieds cubes de gaz. Depuis le début de l’année, l’Egypte multiplie ses efforts pour rembourser les arriérés dues aux compagnies étrangères travaillant dans le domaine de l'exploration et de l'extraction pétrolières et gazières estimés à 4,5 milliards de dollars selon un rapport du Fonds monétaire international publié en mars dernier.
En mars 2024, le cabinet ministériel avait mis en place un mécanisme pour le remboursement des cotisations de ces compagnies afin de renforcer la confiance dans le secteur énergétique égyptien et attirer davantage d’investissements étrangers dans ce secteur vital. C’est ainsi que l’Egypte a remboursé 1,5 milliard en mars puis 1,3 milliards en juin et 1,2 en septembre, soit près de 89% du total des dettes.