Alsharq Tribune - al ahram
La ministre égyptienne de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale, Rania Al-Mashat, a appelé la Banque mondiale à concevoir de nouveaux modèles de prévisions d'analyse de données avant d'élaborer de nouvelles politiques de croissance économique dans les pays en développement, d'après un communiqué du ministère jeudi 24 octobre. Lors de sa réunion avec Ajay Banga, le président du groupe de la Banque mondiale à Washington jeudi, le président du groupe a salué le partenariat continu et étroit avec l'Egypte, l'un des plus grands pays d'opérations de la banque et l'un des pays pionniers dans le partenariat avec le groupe de la Banque mondiale et ses institutions affiliées. Banga a également salué les multiples réformes entreprises par le gouvernement égyptien pour atteindre le développement et faire face aux défis internes et externes. Cette réunion vient en marge des Assemblées annuelles 2024 du Fonds Monétaire International (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale qui se poursuivront jusqu’au 26 octobre, à Washington, avec 191 pays membres. Il est à noter que le portefeuille en cours entre l'Egypte et la Banque mondiale comprend 12 projets avec des financements concessionnels totalisant 5,5 milliards de dollars, dans divers secteurs tels que l'éducation, la santé, les transports, la solidarité sociale, le logement et l'assainissement, le développement local, le renforcement du secteur privé, les finances et l'environnement. « L’Egypte vise à réaliser une croissance économique durable en concevant une stratégie globale de développement économique basée sur des politiques étayées par des preuves et des données, pour combler les écarts de développement dans les différents secteurs et mobiliser des financements locaux et étrangers pour atteindre le développement durable par le biais d'un cadre financier national intégré », souligne Al-Mashat. Al-Mashat a confirmé l'engagement de son ministère à collaborer avec la Banque mondiale pour tirer parti de ses capacités en matière d'analyse des données et d'élaboration d'études, afin de stimuler les taux de croissance en Egypte et de formuler des politiques basées sur les preuves. Durant la réunion, la ministre a abordé le programme conjoint de développement des marchés financiers (J-CAP) mis en œuvre dans 18 pays, afin de discuter des axes proposés de coopération conjointe pour développer le marché de capitaux en Egypte. En outre, Al-Mashat a rencontré, jeudi 24 octobre, les dirigeants du groupe financier mondial Jefferies, l'une des plus grandes sociétés de solutions d'investissement et de gestion d'actifs au monde, en présence de 75 entreprises mondiales. Elle a également tenu une réunion avec le groupe bancaire mondial J.P. Morgan et plusieurs investisseurs pour examiner les résultats du programme de réforme économique. et structurelle en Egypte, et ce, afin de promouvoir les efforts de l'Etat pour encourager l'investissement et attirer des capitaux. La ministre a déclaré que l'Egypte a entrepris, au cours des dernières années, des réformes économiques visant à renforcer une croissance forte, inclusive et durable. Al-Mashat a précisé que le programme national de réformes structurelles, mis en œuvre par le gouvernement en coordination avec des partenaires internationaux, est axé sur trois principaux piliers : — Renforcer la résilience macroéconomique — Améliorer la compétitivité économique et l'environnement des affaires — Soutenir la diversification économique et la transition verte . Elle a ajouté que ces efforts visent à consolider la stabilité macroéconomique et à stimuler le rôle du secteur privé en tant que partenaire-clé dans la promotion du développement économique et de la transition verte, ouvrant ainsi des perspectives d'avenir pour un développement inclusif et durable. Al-Mashat a énuméré des exemples de réformes pour renforcer la compétitivité de l'économie égyptienne : — L'abolition des exonérations fiscales et des redevances pour les entités gouvernementales dans les activités économiques et celles d'investissement. — L’émission d'un décret principal sur le commerce des obligations, comprenant des règles et des incitations pour améliorer la concurrence, la transparence et accroître les échanges sur le marché secondaire. — La modification de la loi unifiée sur les finances publiques pour améliorer les rapports financiers et fixer un plafond annuel pour la dette du gouvernement, incluant 59 autorités économiques. — Préparation d'un document d'orientation pour les ministères définissant les nouveaux critères d'évaluation des projets d'investissement public. Ces rencontres coïncident avec le 80e anniversaire des deux institutions financières. Cet événement rassemble près de 10 000 participants, dont des ministres des Finances et de l’Economie, des gouverneurs de Banques Centrales, des économistes et des représentants de la société civile, pour débattre des défis économiques mondiaux. Parmi les principaux sujets abordés figurent la montée de la dette, la transition vers une économie verte, le resserrement des liquidités et les faibles flux d'investissements étrangers.