Alsharq Tribune - APF
Le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a averti que les hostilités en cours continuent d'avoir des effets inacceptables sur les civils au Liban. Il a affirmé que le respect du Droit International Humanitaire n'est pas facultatif, "et que toutes les parties doivent assurer la protection des civils et des biens de caractère civil, y compris les habitations et les infrastructures, en toutes circonstances".
De sa part, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a indiqué qu'en seulement six semaines, 510 000 personnes ont fui vers la Syrie, dont 68% sont des Syriens retournant dans "des communautés déjà dévastées par des années de conflit". La Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a rapporté que jeudi dernier, deux excavatrices et un bulldozer de l'armée israélienne ont détruit une partie d'une clôture et une structure en béton dans un site de la mission à Ras Al Naqoura.
La mission de maintien de la paix de l'ONU a déclaré, dans un communiqué, que la destruction délibérée et directe par l'armée israélienne de biens clairement identifiables de la FINUL "constitue une violation flagrante du Droit international et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité". Elle a ajouté que l'incident ne concerne pas des soldats de la paix pris entre deux feux, "mais des actions délibérées et directes de l'armée israélienne". La mission a également attiré l'attention, avec préoccupation, sur la destruction de monuments représentant la ligne de retrait tracée par les Nations Unies entre le Liban et Israël, connue sous le nom de la Ligne bleue, par l'armée israélienne.
La FINUL a également déclaré, qu'en dépit des pressions inacceptables exercées sur la mission par divers canaux, et malgré que l'armée israélienne a demandé à plusieurs reprises aux soldats de la paix de quitter leurs positions près de la Ligne bleue, elle continuerait à s'acquitter des tâches de surveillance et d'établissement de rapports qui lui étaient confiées en vertu de la résolution 1701 du Conseil de sécurité.