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L’Espagne et l’Autorité palestinienne tentent de raviver le sommet de paix de Madrid de 1991

L’Espagne et l’Autorité palestinienne tentent de raviver le sommet de paix de Madrid de 1991

Alsharq Tribune- Times of Israel-  said Ahmed

En visite officielle durant deux jours à Madrid, le mois dernier, le chef de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas a obtenu de l’Espagne la promesse d’organiser un sommet bilatéral entre l’Espagne et l’AP d’ici la fin de cette année. Abbas souhaitait s’assurer le soutien des dirigeants espagnols, à commencer par le Premier ministre, Pedro Sánchez, et le roi Felipe VI, pour organiser la médiation des futurs pourparlers de paix israélo-palestiniens, héritiers des négocations menées dans la capitale espagnole il y a de cela trente ans. Le sommet n’a pas encore de date assignée, mais le moment choisi par Abbas pour sa visite était on ne peut plus stratégique, juste avant la 79e Assemblée générale des Nations Unies à New York, dominée par le conflit à Gaza.

Cette visite faisait par ailleurs suite à une autre réunion, organisée le 13 septembre à Madrid entre l’Espagne, les membres du Groupe de contact arabo-islamique sur Gaza (composé des ministres des Affaires étrangères de l’AP, d’Arabie saoudite, Égypte, Indonésie, Jordanie, Qatar et Nigeria sans oublier les secrétaires généraux de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique) et des représentants des autorités européennes. Cette réunion avait pour objet de promouvoir une solution à deux États – approche déjà au cœur de la Conférence de Madrid de 1991 et des accords d’Oslo qui ont suivi. Fait remarquable, Israël était absent de cette réunion. Le processus de paix est certes moribond depuis des années, mais l’Espagne estime que les récents développements régionaux rendent plus que jamais nécessaires et urgents de tels pourparlers. La conférence du 13 septembre, la deuxième du genre après celle, dans un format comparable, en mai dernier, a suivi de peu la reconnaissance par l’Espagne, l’Irlande et la Norvège d’un État palestinien. Mais la mise à l’écart d’Israël de la table des négociations soulève des questions sur la viabilité de l’entreprise.

La conférence de Madrid de 1991, organisée par l’Espagne et co-parrainée par les États-Unis et l’Union soviétique, a été un moment charnière de la diplomatie du Moyen-Orient. Après cette conférence, des négociations multilatérales ont eu lieu entre Israël, une délégation conjointe palestino-jordanienne et des pays arabes, Syrie et Liban en tête. Mais en raison de dynamiques régionales très différentes – le déclin de l’influence américaine et un gouvernement israélien de droite très différent de celui, pacificiste, des années 1990 – pareil résultat serait peu probable aujourd’hui. « Ni le gouvernement actuel du [Premier ministre] Benjamin Netanyahu ni celui de ses prédécesseurs n’ont été particulièrement enclins à la paix », estime Ghaith Al-Omari, ex-conseiller de l’équipe de négociation de l’AP entre 1999 et 2001.

Le massacre du 7 octobre 2023 qui a coûté la vie à 1 206 hommes, femmes et enfants en Israël et fait 251 otages enlevés par des terroristes dirigés par le Hamas lors d’une attaque d’une rare violence, n’a fait qu’aggraver les tensions régionales, les violences et la méfiance mutuelle. « Ces sentiments dominants impliquent des exigences israéliennes plus affirmées en matière de sécurité, ce qui limite d’autant les chances de compromis »

 

 

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