Alsharq Tribune- Zainab Hassan
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a indiqué lundi 24 mars que son pays était ouvert à des négociations "indirectes" avec les Etats-Unis, après un ultimatum lancé par le président Donald Trump pour un nouvel accord sur le nucléaire.
"La voie est ouverte pour des négociations indirectes", a déclaré Araghchi, tout en rejetant des négociations directes avec Washington "tant que l'approche de l'autre partie à l'égard de la République islamique n'aura pas changé".
En 2018, lors de son premier mandat (2017-2021), Trump a retiré unilatéralement les Etats-Unis d'un accord international sur le nucléaire iranien, et a rétabli des sanctions contre l'Iran. L'accord conclu en 2015 prévoyait la levée de certaines sanctions en échange d'un encadrement des activités nucléaires iraniennes.
Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire n'existent qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie.
Le 7 mars, Trump avait déclaré avoir écrit à l'Iran pour proposer des négociations visant selon lui à prévenir le développement par Téhéran d'armes nucléaires, brandissant la menace d'une intervention militaire.
Jeudi, Araghchi a déclaré que la lettre de Trump était "davantage une menace", mais qu'elle semblait également contenir des opportunités, ajoutant que Téhéran répondrait bientôt.