Alsharq Tribune- Times of Israel
Le Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires palestiniens (COGAT) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont annoncé mercredi l’évacuation d’environ 230 malades et de leurs proches de la bande de Gaza vers les Émirats arabes unis et la Roumanie. Les patients ont quitté Gaza en autocar par le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud-est du territoire, et ont été transportés à l’aéroport de Ramon, près de la mer Rouge, a affirmé le COGAT, un organisme dépendant du ministère israélien de la Défense. Ce transfert intervient en coopération avec les Émirats arabes unis, l’Union européenne (UE) et l’OMS, a ajouté l’organisme dans un communiqué.
Selon le COGAT, il s’agit du plus grand nombre de malades et de leurs familles, dont des enfants, à être autorisés à emprunter le point de passage de Kerem Shalom « ces derniers mois ». L’OMS a indiqué que 84 patients seraient évacués vers les Émirats arabes unis et six vers la Roumanie, estimant toutefois entre 12 000 et 14 000 le nombre de patients nécessitant une évacuation. Avant la fermeture du point de passage de Rafah par les Israéliens, le 6 mai 2024, près de 4 700 patients ont pu être évacués de Gaza, avec l’aide notamment de l’OMS, avait indiqué mardi le Dr. Rik Peeperkorn, responsable de l’agence onusienne dans les Territoires palestiniens.
« Mais depuis, nous n’avons eu que 282 patients évacués hors de Gaza », et la grande majorité d’entre eux s’est rendue aux Émirats arabes unis, avait-il dit. En octobre, la Haute Cour de justice a ordonné au gouvernement d’élaborer une procédure officielle pour l’évacuation des habitants de Gaza malades ou blessés.
La décision fait suite à un recours déposé en juin par trois organisations de défense des droits de l’homme, après que l’Égypte a fermé le poste-frontière de Rafah pour ces évacuations lorsqu’Israël en a pris le contrôle en mai. Avant que l’Égypte ne ferme le point de passage, une cinquantaine de civils gazaouis étaient évacués chaque jour pour être soignés, depuis le début de la guerre, selon l’ONG de gauche Physicians for Human Rights (Médecins pour les droits de l’homme) en Israël. La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle. En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël, qui a juré d’anéantir le Hamas et de libérer les otages, a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre. Plus de 43 000 personnes seraient mortes et plus de 102 000 blessées à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Israël dit avoir tué 18 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.