Alsharq Tribune - AP Nws
Le président Donald Trump a déclaré samedi que « personne n’a jamais vu quelque chose de pareil » avec son effort de licencier des milliers d’employés fédéraux.
Il s’est félicité d’avoir dominé Washington et d’avoir mis les bureaucrates « sur le départ ».
Lors d’un discours à la Conservative Political Action Conference dans la banlieue de Washington, Trump a promis : « Nous allons forger une nouvelle majorité politique durable qui dirigera la politique américaine pour les générations à venir ».
Il a rappelé que les électeurs de novembre lui avaient donné le mandat de réformer l’administration, de renforcer la sécurité à la frontière américano-mexicaine et d’étendre les réductions d’impôts, une politique phare de sa première présidence.
Trump est revenu en mode campagne pendant son discours, prédisant que le Parti républicain continuera à gagner malgré les statistiques historiques qui montrent souvent une baisse lors des élections de mi-mandat.
Il a affirmé que « personne n’a jamais vu quatre semaines comme celles-ci » en comparant l’ouverture de son administration à un départ de golf exceptionnel qui lui donne confiance pour la suite.
Trump a annoncé qu’en accord avec ses instructions, tous les employés fédéraux recevront bientôt un courriel leur demandant de rendre compte de leurs réalisations de la semaine passée, précisant que l’absence de réponse sera interprétée comme une démission.
Il a réitéré ses promesses de mettre en œuvre des politiques d’immigration plus strictes, même si ces mesures ont été éclipsées par ses licenciements massifs.
Trump a également annoncé que l’Agence américaine pour le développement international verra son bureau de Washington repris par les responsables de la Customs and Border Protection, et que le nom de l’agence a été retiré de son ancien bâtiment.
Il a rappelé sa promesse antérieure de surveiller le dépôt d’or de Fort Knox, invitant le public à vérifier si l’or y était toujours présent.
Trump a aussi passé une grande partie de son discours à évoquer la campagne présidentielle de l’année dernière, se moquant de l’ancien président Joe Biden et mal prononçant le prénom de l’ancienne vice-présidente Kamala Harris, tout en mentionnant la sénatrice Elizabeth Warren.
Il a exprimé sa colère face aux politiques d’immigration et de sécurité aux frontières sous Biden, déclarant « Je ne pouvais pas le supporter », tout en se conseillant lui-même de ne pas se laisser emporter.
Trump a eu des propos plus mesurés envers le président chinois Xi Jinping, affirmant l’apprécier malgré un traitement jugé inéquitable par la Chine et d’autres pays.
Sur les côtés de la conférence, Trump a rencontré le président conservateur polonais Andrzej Duda et le président argentin Javier Milei, les qualifiant de « MAGA » et saluant particulièrement Duda comme un « homme fantastique et un grand ami ».
Il a ensuite annoncé des rencontres prochaines à la Maison-Blanche avec le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer.
Trump a entamé une confrontation publique avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, qu’il a traité de « dictateur » tout en reconnaissant que la Russie avait attaqué l’Ukraine.
Il a affirmé qu’il s’occupait à la fois de Zelenskyy et de Poutine, ajoutant que le conflit en Ukraine affecte l’Europe mais pas directement les États-Unis.
Trump a conclu en déclarant que l’accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine était proche.
Plus tard, lui et la première dame Melania ont organisé une réception à la Maison-Blanche pour la National Governors Association.