Al sharq Tribune - Mohamed Otaify
Le scénario d'une frappe israélienne contre les infrastructures pétrolières iraniennes est crédibilisé par la décision de l'Arabie saoudite d'augmenter le prix de vente de son pétrole à l'Asie alors que, dans le même temps, le royaume a baissé ses tarifs pour les Etats-Unis et l'Europe. La Chine est le plus gros client de l'Iran. Le cours du Brent de la mer du Nord approche des 80 dollars le baril. TotalEnergies gagne plus de 8% sur le Cac 40 depuis le début du mois d'octobre.
L'Arabie saoudite semble croire qu'Israël va cibler les installations pétrolières iraniennes bien que Joe Biden ait incité vendredi l'Etat hébreu à « envisager d'autres options » pour se venger des frappes balistiques de la semaine dernière. Pour autant, la position des Etats-Unis n'est pas claire. Jeudi, le président américain indiquait que le pays pourrait soutenir des frappes sur ce type d'infrastructures stratégiques. Dans ce contexte incertain, le producteur d'Etat Saudi Aramco a relevé de 90 cents le prix de vente officiel de l'Arab Light Crude à destination de l'Asie, avec une prime qui s'élève désormais à 2,2 dollars par rapport à la référence régionale Dubai/Oman, selon la dernière liste des tarifications consultée par Bloomberg et revue chaque mois, alors que le royaume a décidé dans le même temps de réduire le prix de toutes les qualités de pétrole exportées vers les Etats-Unis et l'Europe.