Alshatq Tribune - Suivis
L'hiver 2024-2025 est marqué par une épidémie de grippe d'une ampleur inhabituelle en France. Plusieurs facteurs contribuent à cette situation préoccupante.
Tout d'abord, trois souches de virus grippaux circulent simultanément : A(H1N1), A(H3N2) et B/Victoria.
Cette co-circulation multiple est rare et augmente la probabilité d'infection, touchant diverses tranches d'âge.
Notamment, le virus A(H1N1) affecte significativement les jeunes adultes, tandis que le A(H3N2) entraîne des formes plus sévères chez les personnes âgées.
De plus, le virus A(H3N2) a subi des mutations depuis l'hiver précédent, rendant le vaccin actuel moins efficace contre cette souche.
Cette évolution virale complique la prévention et la prise en charge de la maladie.
Par ailleurs, la couverture vaccinale est en baisse cette saison.
Au 31 décembre 2024, seulement 42,9 % des personnes ciblées étaient vaccinées, contre 45,9 % l'année précédente.
Cette diminution de la vaccination réduit l'immunité collective, facilitant la propagation du virus.
Les autorités sanitaires rappellent que la vaccination reste le moyen le plus efficace pour se protéger, en particulier contre les formes graves de la grippe.
La campagne de vaccination a d'ailleurs été prolongée jusqu'au 28 février 2025 pour encourager davantage de personnes à se faire vacciner.
Enfin, les interactions sociales accrues pendant les fêtes de fin d'année et le retour en collectivité ont favorisé la transmission du virus.
Les gestes barrières, tels que le port du masque, le lavage régulier des mains et l'aération des espaces clos, restent essentiels pour limiter la propagation de la grippe et protéger les populations les plus vulnérables.