Alsharq Tribune - CNN
De récentes études remettent en cause l’hypothèse selon laquelle l’hématite serait responsable du fameux ton rouge de Mars.
Les scientifiques ont désormais identifié la ferrihidrite, un oxyde de fer contenant de l’eau, comme étant le principal composant du poussière martienne.
Des données combinées issues de plusieurs missions – dont Mars Express, le Trace Gas Orbiter de l’ESA, ainsi que les rovers Curiosity, Pathfinder et Opportunity – ont permis de reproduire en laboratoire le poussière martien.
En mélangeant de la ferrihidrite à du basalte et en moulant ce mélange pour obtenir des particules de taille comparable à celles de Mars, les chercheurs ont constaté que cette composition correspondait mieux aux observations réalisées depuis l’orbite.
Selon l’auteur principal de l’étude, Adomas Valantinas, cette découverte indique que la formation de la ferrihidrite n’aurait pu se produire qu’en présence d’eau froide.
Ce résultat suggère que Mars, dans son passé ancien, aurait pu posséder une plus grande quantité d’eau liquide que ce que l’on croyait auparavant.
Cette recherche, publiée dans la revue Nature Communications, transforme notre compréhension de l’histoire géologique de Mars et ouvre de nouvelles perspectives sur la possibilité qu’il ait été habitable.
En définitive, même si Mars garde son surnom de « planète rouge », la raison de cette coloration résiderait dans un processus impliquant de l’eau, remettant en question les théories précédentes sur l’oxydation sèche des roches martiennes.