Alsharq Tribune-AFP
Le bilan de l'épidémie de fièvre de Lassa au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, s'est alourdi à 172 morts depuis le début de l'année, ont déclaré mercredi les autorités de santé publique.
Selon le Centre nigérian de contrôle et de prévention des maladies (NCDC), 924 cas confirmés sur 8.041 cas suspects avaient été signalés entre janvier et octobre dans 106 zones de gouvernement local réparties sur 21 des 36 Etats du pays.
Le taux de mortalité s'élevait à 18,6%,contre 17% sur la même période en 2024, a précisé le centre, attribuant cette hausse de la mortalité à "la présentation tardive des cas et une recherche de soins insuffisante parmi les habitants des communautés les plus touchées".
La tranche d'âge la plus touchée est celle des 21-30 ans, avec un ratio homme-femme de 1 pour 0,8.
Le NCDC a expliqué que les mauvaises conditions sanitaires, la sensibilisation limitée des communautés les plus touchées et le traitement tardif de la maladie continuaient d'exacerber l'épidémie. Un dispositif national de gestion de crise multi-sectoriel a été activé pour coordonner la riposte.
La fièvre de Lassa, une maladie hémorragique virale aiguë qui se transmet principalement par la nourriture ou les articles ménagers contaminés par de l'urine ou des excréments de rongeurs. La transmission interhumaine peut également survenir par le contact direct avec le sang, la salive, l'urine ou les excrétions des individus infectés.