Alsharq Tribune - Suivis
Une frappe israélienne a visé mardi 4 mars la région de Tyr dans le sud du Liban, où un cessez-le-feu est en vigueur depuis fin novembre, a rapporté l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). « Un drone ennemi a mené une frappe sur la région de Tyr, visant une voiture », a indiqué l’agence, qui a fait état de victimes sans autre précision et publié une photo d’une voiture en feu.
La semaine dernière, l’armée israélienne avait annoncé avoir tué un membre du Hezbollah pro-iranien dans une frappe sur l’est du Liban, l’accusant d’être lié à un trafic d’armes en provenance de Syrie, en « violation » de la trêve. Le cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre 2024, après plus d’un an d’hostilités, dont deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah. Israël continue néanmoins de mener régulièrement des frappes en territoire libanais et les deux parties s’accusent mutuellement de violer la trêve.
Le député du Hezbollah Hassan Ezzedine a sommé dans un communiqué le comité chargé de superviser l’accord de cessez-le-feu et le gouvernement libanais de « mettre fin à cette violation continue de la souveraineté nationale ». Il a insisté sur la « nécessité (...) d’exercer toutes les pressions pour expulser l’ennemi des terres qu’il occupe », en avertissant que tout manquement ou relâchement à cet égard « pousserait notre peuple et nos citoyens à exercer leur droit de résister à l’ennemi et de l’expulser ».
Le mouvement libanais a été considérablement affaibli lors de ce conflit, Israël ayant détruit une grande partie de son arsenal et tué son chef et plusieurs de ses dirigeants.
Après l’expiration de la date limite pour se retirer du sud du Liban, conformément à l’accord de cessez-le-feu, Israël a maintenu sa présence militaire à l’intérieur du territoire libanais dans ce qu’il présente comme cinq points « stratégiques » le long de la frontière, ce qui est dénoncé par le Liban et le Hezbollah.