Alsharq Tribune- Mohamed Otaify
Le Royaume-Uni a annoncé mercredi sanctionner huit nouvelles personnes et entités ayant aidé la Russie à contourner les sanctions occidentales en utilisant des réseaux financiers et de cryptomonnaies basés au Kirghizistan.
Parmi les cibles du ministère des Affaires étrangères figurent les plateformes d'échange de cryptomonnaies Grinex et Meer, sur lesquelles est échangé un stablecoin --une devise numérique au cours supposément stable-- adossé au rouble, appelé A7A5.
Déjà visé par des sanctions britanniques, ce jeton a été explicitement lancé en février dernier pour fournir un canal de paiement alternatif aux entreprises et aux particuliers russes qui commercent avec l'étranger.
Il leur permet d'échapper aux sanctions imposées par les Etats-Unis et leurs alliés depuis l'invasion de la Crimée en 2014.
"Si le Kremlin pense pouvoir dissimuler ses tentatives désespérées d'atténuer l'impact de nos sanctions en blanchissant des transactions via des réseaux de cryptomonnaies douteux, il se trompe lourdement", a martelé le ministre des Sanctions au ministère des Affaires étrangères Stephen Doughty, cité dans le communiqué.
Cette annonce fait suite à une décision similaire la semaine dernière de la part des États-Unis.
Sont également visés par le Royaume-Uni, la Capital Bank, établie au Kirghizistan, et son directeur, Kantemir Chalbayev, "que la Russie utilise pour financer des équipements militaires", assure le ministère des Affaires étrangères.
Mardi, le Premier ministre britannique Keir Starmer a présidé aux côtés du président français Emmanuel Macron une réunion en ligne d'une trentaine de pays surtout européens soutenant l'Ukraine, au lendemain de discussions à Washington entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky.