Alsharq Tribune- M.Essam
Des responsables libanais ont fait état samedi d'un climat "positif" lors de leurs entretiens avec l'émissaire américaine adjointe pour le Moyen-Orient, en visite au Liban, sur fond de trêve fragile entre Israël et le Hezbollah.
Selon la présidence, le président Joseph Aoun et Morgan Ortagus ont abordé dans un "climat constructif" la situation dans le sud du Liban, les travaux du comité international de suivi et le retrait israélien.
Le bureau du Premier ministre Nawaf Salam a lui aussi salué une atmosphère "positive", lors d'un échange centré sur le sud du pays, les "dispositions sécuritaires liées à la cessation des hostilités" et le retrait des troupes israéliennes.
Il s'agit de la deuxième visite de Mme Ortagus au Liban depuis sa nomination par le président Donald Trump, alors que Israël poursuit des frappes malgré un cessez-le-feu conclu le 27 novembre avec le Hezbollah, et maintient des troupes en plusieurs points du sud du pays.
Les Etats-Unis président un comité de suivi du cessez-le-feu, auquel participe la France. Cet accord a mis fin à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah.
Selon les termes de l'accord, le Hezbollah devait repositionner ses forces au nord du fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres de la frontière israélienne, et démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud.
Israël devait pour sa part achever son retrait du Liban d'ici le 18 février, mais l'armée israélienne maintient des positions dans cinq secteurs "stratégiques".
L'armée libanaise poursuit elle son déploiement dans les zones évacuées.
Mme Ortagus et M. Salam ont évoqué le rôle de l'armée libanaise dans la mise en oeuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui avait mis fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah et sert de base au cessez-le-feu actuel.
Le texte précise que seules les forces libanaises et les Casques bleus doivent être présentes dans le sud du Liban et appelle au désarmement des groupes armés non étatiques.
L'émissaire américaine a également rencontré le président du Parlement, Nabih Berri, un allié du Hezbollah, et le chef de l'armée libanaise.
Lors de sa première visite en février, elle avait suscité la colère des partisans du Hezbollah en déclarant "la fin du règne de terreur" du mouvement pro-iranien, fortement affaibli par le conflit.