Alsharq Tribune-AFP
Une personne a été tuée et plusieurs autres blessées vendredi lors d'une série de frappes aériennes israéliennes intensives ayant touché plusieurs zones du sud du Liban, selon des sources officielles et sécuritaires.
Le Centre des opérations d'urgence de sanité publique du Liban a confirmé qu'une frappe israélienne sur un appartement à Nabatieh (sud) avait tué une femme et blessé onze autres personnes.
D'après l'agence de presse officielle du Liban, il s'agit de la deuxième attaque israélienne la plus importante sur Nabatieh depuis le cessez-le-feu de novembre 2024. La précédente remontait au mois de mai.
Les frappes ont commencé vers 11H00 heure locale (08H00 GMT), ciblant les hauteurs de Kfar Tebnit, Haut Nabatieh et Kfar Remen. Les avions de combat israéliens auraient mené plus de 20 frappes en 15 minutes.
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a condamné ces attaques, les qualifiant de "violation flagrante" de la souveraineté libanaise et du cessez-le-feu conclu en novembre. Il a averti que ces actions représentaient une menace sérieuse à la stabilité fragile que le Liban s'efforce de préserver.
Les Forces de défense israélienne (FDI) ont pour leur part affirmé avoir visé une installation du Hezbollah sur la crête de Beaufort, dans le sud du Liban. Les FDI ont affirmé que ce site avait été utilisé par le Hezbollah pour coordonner ses tirs et son dispositif défensif, faisant partie d'un important projet d'infrastructures souterraines désormais "hors service" suite aux frappes.
"Les FDI avait détecté des tentatives préalables du Hezbollah de réhabiliter le site et a donc ciblé des infrastructures terroristes dans la zone", indique le communiqué. "La présence de ce site et les efforts pour le reconstruire constituent une violation flagrante des arrangements conclus entre Israël et le Liban."
Les FDI ont ajouté qu'elles "ne toléreront pas les tentatives du Hezbollah de rétablir ses opérations sur ce site et continueront d'agir contre toute menace envers Israël".
Le Hezbollah et Israël avaient conclu un cessez-le-feu en novembre 2024, mettant fin à plus d'un an d'hostilités attisées par la guerre à Gaza. Toutefois, les frappes israéliennes se sont poursuivies par intermittence, l'armée invoquant la nécessité de neutraliser les menaces du Hezbollah.