Alsharq Tribune - Médias
Le journal israélien "Haaretz" a publié un article écrit par ' Uri Bar-Yosef ', dans lequel il attaque le ministère de l'Éducation israélien, l'accusant de falsifier l'histoire, d'imposer la censure et de faire taire les opinions.
Le journal "Haaretz" a nié la responsabilité de l'Égypte dans la guerre du "Yom Kippour" – le nom hébreu de la guerre d'Octobre – que l'Israël, par l'intermédiaire de son ministère de l'Éducation, attribue à l'Égypte, prétendant que c'est ce pays qui a provoqué la guerre, et non l'occupation israélienne du Sinaï.
Le ministère israélien de l'Éducation, avait précédemment émis des instructions imputant à l'Égypte, la pleine responsabilité du déclenchement de la guerre d'Octobre 1973. Ignorant ainsi le rôle de l'occupation israélienne du Sinaï comme cause principale du conflit.
Selon des rapports médiatiques israéliens, ces modifications des programmes scolaires ont été mises en place sous la direction de 'Yoav Kish', un proche du Premier ministre 'Benjamin Netanyahu', qui est également ministre de l'Éducation.
Selon une enquête publiée par "Haaretz", les instructions de la commission de développement des programmes d'histoire, interdisent aux élèves du secondaire, de répondre que l'Israël avait rejeté les initiatives de paix égyptiennes avant la guerre.
Au lieu de cela, ils apprendront que la guerre a éclaté en raison de "l'insistance de l'Égypte sur le retrait d'Israël du Sinaï", et non en raison du refus d'Israël de se retirer des territoires occupés.
Les directives de la Dr. Orna Katz Atar, responsable des études historiques au ministère, stipulent : "Nous n'accepterons pas les réponses qui affirment qu'Israël a rejeté l'offre de paix égyptienne."
Ces modifications reposent sur le livre de l'historien Yoav Gelber, qui a affirmé dans son ouvrage "Rahav" publié en 2021 que l'Égypte n'avait pas répondu aux propositions de paix. Tout en ignorant d'autres documents et recherches qui prouvent qu'Israël, dirigé par Golda Meir, avait rejeté les initiatives de paix égyptiennes.
"Haaretz" a mentionné que ces changements visent à renforcer l'image d'Israël en tant que "victime permanente" et à ignorer toute analyse critique des causes de la guerre.
Le journal a souligné que cette démarche, s'inscrit dans les efforts de Netanyahu et Kish pour modifier le récit historique, non seulement pour façonner l'avenir, mais aussi pour réécrire le passé.
Le journal a conclu que ces modifications suscitent des questions sur la légitimité de toutes les guerres menées par Israël. Se demandant si elles étaient "justes et nécessaires", et si les victimes sont tombées en défense de l'État ou pour conserver les territoires occupés.