Alsharq Tribune-AFP
Le Kremlin a appelé lundi à la prudence concernant les propos du président américain Donald Trump sur le déploiement de sous-marins nucléaires contre la Russie.
Vendredi, M. Trump a déclaré sur le réseau social Truth Social qu'il avait ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires "dans les régions appropriées" à la suite d'échanges animés avec Dmitri Medvedev, ancien président russe et actuel vice-président du Conseil de sécurité russe.
M. Trump a affirmé dimanche que les deux sous-marins nucléaires étaient arrivés "là où ils devaient être", deux jours après avoir ordonné leur déploiement.
"Nous sommes très prudents concernant toute déclaration liée aux questions nucléaires (...) Et bien sûr, nous estimons que tout le monde devrait être très, très prudent avec la rhétorique nucléaire", a souligné le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Par ailleurs, M. Peskov a noté que le Kremlin n'excluait pas la possibilité d'une rencontre cette semaine entre le président russe Vladimir Poutine et l'envoyé spécial de M. Trump, Steve Witkoff. Il a ajouté que Moscou considérait que les contacts avec cet envoyé étaient "importants, pertinents et très utiles".
M. Trump a précédemment indiqué que M. Witkoff se rendrait en Russie cette semaine. Le 25 avril, MM. Poutine et Witkoff avaient discuté de la possibilité de pourparlers directs russo-ukrainiens lors de la dernière visite du diplomate américain à Moscou.
Le 28 juillet, M. Trump a raccourci le délai laissé à Moscou pour mettre fin au conflit avec l'Ukraine, le réduisant des 50 jours initiaux à "10 ou 12 jours", en raison de sa déception vis-à-vis du "manque de volonté de Moscou de faire des compromis". Plus tard dans la journée, M. Medvedev avait affirmé que le président américain jouait à "un jeu d'ultimatum avec la Russie" et qualifié sa menace de "pas vers la guerre avec son propre pays".