La santé de la mère et de l'enfant reste un grand défi pour le Bénin (ministre)

Alsharq Tribune-AFP 

La santé de la mère et de l'enfant reste un grand défi pour les pays d'Afrique subsaharienne en général et pour le Bénin en particulier, a déclaré vendredi le ministre béninois de la Santé, Benjamin Hounkpatin.

S'exprimant à Cotonou lors des 5es Journées scientifiques du Collège national des gynécologues obstétriciens du Bénin, il a reconnu que les indicateurs en matière de morbidité et de la mortalité maternels restaient très élevés au Bénin, à quelques encablures de l'échéance de 2030 fixée pour atteindre le troisième Objectif pour le développement durable de l'ONU relatif à la santé et au bien-être.

"Au Bénin, le ratio de mortalité maternelle est de 391 décès pour 100.000 naissances vivantes, selon l'enquête démographique de santé de 2018 et celui de la mortalité néonatale est de 23 décès néonatals pour 100.000 naissances vivantes, selon l'enquête par grappes aux indicateurs multiples exécutée en 2021-2022 par l'Institut national de la statistique et de la démographie", a souligné le ministre.

Ces décès maternels et néonatals élevés sont liés aux complications des grossesses et d'accouchements, a ajouté M. Hounkpatin, soulignant qu'"en tête de ces causes de décès maternels viennent les hémorragies pour 21%, suivies, entre autres, par les avortements à risques pour 14% et l'éclampsie pour 13%".

Face à cette situation, le gouvernement a élevé à plus de 80% les accouchements assistés par un personnel de santé qualifié, sans compter l'élaboration et la mise en œuvre d'un plan opérationnel pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, axé sur la prise en charge des hémorragies du post-partum immédiat, la prise en charge des pré-éclampsies et éclampsies, les soins complets d'avortement et le renforcement de la qualité des ressources humaines.