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Alsharq Tribune-Otaify
A l'issue de la 32e réunion des dirigeants économiques de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC), tenue la semaine dernière dans la ville sud-coréenne de Gyeongju, les dirigeants qui y ont participé ont adopté une déclaration commune qui a appelé à renforcer la coopération et à prendre des actions concrètes pour permettre une croissance économique qui profite à tous.
Alors que le monde est confronté à des incertitudes croissantes, les observateurs estiment que la réunion, en remettant l'accent sur la coopération, l'ouverture et la prospérité partagée, a insufflé une énergie positive et une stabilité à l'économie mondiale.
Les membres de l'APEC ont adopté une déclaration finale qui "revêt une grande importance car elle fournit une feuille de route complète pour la coopération économique à un moment où l'incertitude mondiale est exacerbée", selon le président sud-coréen Lee Jae-myung, qui s'est félicité d'un sommet qui aura permis de restaurer "l'esprit de solidarité et de collaboration entre les membres de l'APEC", a rapporté le journal français Le Monde.
L'Asie-Pacifique est un moteur crucial de la croissance mondiale depuis plusieurs décennies. La région, qui abrite un tiers de la population mondiale et près de la moitié du commerce international, est caractérisée par la diversité économique et des aspirations partagées au développement.
"L'APEC est devenue l'épicentre du nouveau dynamisme de la mondialisation", a affirmé Stephen Ndichu, chercheur et analyste politique à l'Africa Policy Institute, un groupe de réflexion panafricain basé à Nairobi.
Carlos Kuriyama, directeur de l'unité de soutien politique de l'APEC, a observé que "l'ouverture économique a permis à la région de l'APEC de bénéficier à sa population", notamment en sortant des millions de personnes de la pauvreté. "Il est important que les économies de l'APEC continuent de promouvoir un système économique libre et ouvert".
"Les chaînes de production et de valeur mondiales reposent sur la prévisibilité et l'ouverture", a rappelé M. Ndichu.
Cependant, la région est aujourd'hui confrontée à des défis importants liés au système commercial mondial, à l'évolution rapide des technologies transformatrices telles que l'IA et aux changements démographiques qui remodèlent les marchés du travail.
"Plus que jamais, une approche collective et collaborative est nécessaire pour entretenir le dynamisme économique en éliminant le protectionnisme, notamment les droits de douane", a estimé Lawrence Loh, directeur du Centre pour la gouvernance et la durabilité de l'Ecole de commerce de l'Université nationale de Singapour.
Dans une période marquée par une montée de la démondialisation, "le message envoyé par la Chine est positif", a indiqué Tommy Xie Dongming, responsable de la recherche macroéconomique pour l'Asie à la banque OCBC, basée à Singapour.
"La région Asie-Pacifique a effectivement été le principal moteur de la croissance économique mondiale au cours des dix à vingt dernières années", selon lui. "Cela démontre que le modèle de l'APEC a réussi à faciliter les échanges, les flux de ressources et à promouvoir la libéralisation et la facilitation des investissements".
Pour M. Xie, si cette dynamique se poursuit, l'APEC "continuera à stimuler les progrès de nombreuses économies, notamment en Asie du Sud-Est, où certaines en sont encore aux premières étapes de développement".
"Il est crucial de redynamiser l'APEC, qui s'est toujours présentée comme une plateforme axée sur la promotion du libre-échange et des économies ouvertes", a observé M. Loh. "Le commerce et les chaînes d'approvisionnement verts et intelligents seront essentiels pour assurer une croissance économique durable pour tous".
"A l'avenir, l'APEC pourrait servir de modèle dans la promotion d'un développement économique holistique grâce à une coordination et une consultation commerciales appropriées", a-t-il conclu.
