Alsharq Tribune-AFP
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a mis en garde mercredi contre le fait que l'incertitude économique mondiale continuera d'être "la nouvelle normalité".
L'économie mondiale est "mieux qu'on ne le redoutait, mais pire que ce dont nous avons besoin", a déclaré Mme Georgieva au Milken Institute à Washington. "La résilience mondiale n'a pas encore été pleinement mise à l'épreuve. Et certains signes inquiétants laissent présager que cette épreuve pourrait bien avoir lieu."
Mme Georgieva a dit que la tendance en matière de politiques tarifaires devenait une variable clé affectant les perspectives de l'économie mondiale. L'effet complet des tarifs douaniers "ne s'est pas encore fait sentir," a-t-elle déclaré.
Parallèlement, l'afflux de marchandises précédemment destinées au marché américain, mais redirigées vers les marchés d'autres pays, pourrait déclencher une "deuxième vague de hausses tarifaires", a-t-elle prévenu.
Les marchés financiers restent généralement stables face à la "dissimulation" des turbulences politiques, a averti Mme Georgieva, ajoutant que "si une correction brutale devait se produire, le resserrement des conditions financières pourrait freiner la croissance mondiale".
Mme Georgieva a exhorté les décideurs politiques du monde entier à préserver le commerce en tant que moteur de la croissance mondiale. "Unissons nos forces dans ce monde complexe pour mettre en place des politiques intelligentes qui renforcent les marchés, les institutions et les filets de sécurité", a-t-elle ajouté.
Dans sa mise à jour de juillet des Perspectives économiques mondiales, le FMI a révisé à la baisse la croissance mondiale du PIB pour 2025, la ramenant à 3 % contre une prévision précédente de 3,3 % en 2024. Il actualisera ses prévisions lors de ses réunions annuelles de 2025 à Washington, du 13 au 18 octobre.