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Alsharq Tribune-M-Essam
L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a appelé mercredi à un "règlement politique juste" du conflit prolongé au Yémen.
M. Grundberg a fait cet appel dans un communiqué de presse publié à l'issue d'une visite de trois jours dans la ville portuaire d'Aden, dans le sud du Yémen.
Au cours de sa visite, l'envoyé spécial a rencontré le Premier ministre yéménite Salem ben Braik et s'est entretenu avec des membres de la société civile ainsi qu'avec des dirigeantes issues de partis politiques et de diverses composantes.
"Toutes les parties prenantes ont la responsabilité de faire passer le Yémen d'une situation de 'ni guerre ni paix' à un règlement à long terme par le biais d'actions crédibles, d'une direction responsable et d'un véritable engagement en faveur de la paix", a noté M. Grundberg.
Il a salué les efforts de désescalade sur les lignes de front et a encouragé la formation d'une délégation de négociation conjointe et inclusive par le gouvernement du Yémen afin de préparer les futures négociations.
M. Grundberg a également fait part de ses préoccupations concernant le personnel de l'ONU et des ONG détenu, soulignant que de telles détentions sapent les efforts d'établissement et de renforcement de la confiance essentiels au processus de paix.
Il a réaffirmé l'engagement des Nations Unies à obtenir leur libération par le biais d'un travail diplomatique continu.
En même temps, Jamal Amer, ministre des Affaires étrangères du gouvernement des houthis non reconnu à Sanaa, a fait parvenir une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU, soulignant que "toute solution politique doit être libre de tout diktat extérieur, de toute condition préalable ou de l'imposition d'entités formées par les forces extérieures qui n'ont aucun lien avec le peuple yéménite".
Le Yémen est plongé dans un conflit depuis 2014, lorsque les forces houthies ont pris le contrôle de la capitale Sanaa et d'une grande partie du nord du pays, ce qui a incité une coalition dirigée par l'Arabie saoudite à intervenir en 2015 pour soutenir le gouvernement reconnu par la communauté internationale.
Le conflit a engendré l'une des pires crises humanitaires au monde, des millions de Yéménites étant confrontés à l'insécurité alimentaire et n'ayant pas accès aux services de base. Les multiples cycles de pourparlers de paix n'ont pas abouti à un règlement politique.
