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Alsharq Tribune-M.Essam
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) s'est dit préoccupé par l'escalade de la violence dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon l'OCHA, à en croire les partenaires humanitaires locaux et les représentants communautaires, plus de 45 personnes ont été tuées dans le Nord-Kivu depuis vendredi, à la suite d'attaques contre plusieurs villages du territoire de Lubero.
Le bureau a fait état d'une attaque "particulièrement horrible" menée contre un centre de santé, dans laquelle au moins 17 personnes dont des patients ont été tuées, deux professionnels de la santé kidnappés, des médicaments pillés et le bâtiment incendié.
La recrudescence de la violence à Lubero a contraint plus de 30.000 personnes à quitter leur foyer en moins d'une semaine, a déploré l'OCHA, ajoutant que les familles ont continué à fuir jeudi, craignant de nouvelles attaques.
Les partenaires de l'OCHA évaluent les besoins en matière d'intervention et fournissent une aide dans la mesure du possible, bien que l'insécurité persistante entrave l'accès humanitaire.
Dans la province voisine de l'Ituri, au nord du Nord-Kivu, le bureau a affirmé que deux tentatives d'attaques contre l'hôpital de Lolwa, dans le territoire de Mambasa, auraient été déjouées. Plus de 240 civils ont été tués et plus de 114.500 personnes déplacées depuis le début de l'année.
L'OCHA a condamné avec la plus grande fermeté les attaques contre les civils et les établissements de santé.
"Une fois de plus, l'OCHA appelle toutes les parties à respecter le droit humanitaire international et à assurer la protection des civils et des infrastructures civiles", a-t-il souligné. "Les attaques contre les civils et les établissements de santé sont inacceptables et doivent cesser immédiatement."
La violence est imputée à des dizaines de groupes miliciens opérant dans l'est de la RDC, principalement dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, tels que le Mouvement du 23 mars, la Coopérative pour le développement du Congo et les Forces démocratiques alliées.
