Alsharq Tribune-AFP
Le Premier ministre tchèque Petr Fiala a déclaré lundi que l'Europe devait se préparer à une issue défavorable des négociations sur les droits de douane avec les Etats-Unis, tout en poursuivant cependant ses efforts pour obtenir un accord satisfaisant.
Le président américain Donald Trump a annoncé samedi que son pays imposerait des droits de douane de 30 % sur les importations de marchandises en provenance de l'Union européenne (UE) à compter du 1er août.
"Ce ne serait bon ni pour l'UE ni pour la République tchèque. En tant que partisan du libre-échange et des zones franches, je pense que ce ne serait pas bon non plus pour les Etats-Unis", a indiqué M. Fiala, cité par l'agence de presse tchèque.
En fonction de leur forme spécifique, l'impact de ces droits de douane sur l'économie tchèque pourrait représenter jusqu'à plusieurs dixièmes de points de pourcentage du PIB du pays, a-t-il ajouté.
M. Fiala a indiqué que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen l'avait informé de l'état d'avancement des négociations et des prochaines étapes prévues pour ce week-end.
"Il existe un consensus clair en Europe : nous devons nous préparer à une issue défavorable. Mais quoi qu'il en soit, nous devons nous efforcer de parvenir à un accord satisfaisant. Cette possibilité existe toujours", a-t-il déclaré.
Samedi, M. Fiala avait déjà déclaré que l'introduction de droits de douane de 30 % aurait un impact négatif sur les relations commerciales entre l'UE et les Etats-Unis.
Le ministre tchèque de l'Industrie et du Commerce Lukas Vlcek a également déclaré samedi qu'il ne voyait "aucune raison" à l'imposition de ces droits de douane par les Etats-Unis.
"L'Union européenne reste unie et prête à protéger ses intérêts. Rien ne change le fait qu'il serait selon nous profitable aux deux parties, qui entretiennent la plus importante relation commerciale au monde, de parvenir à un accord", a affirmé M. Vlcek sur la plateforme de médias sociaux X, ajoutant qu'il était en contact régulier avec ses partenaires européens et des représentants du monde des affaires et de l'administration tchèques afin de faire face à la situation.