Alsharq Tribune- Ahram
L’Egypte a fermement condamné, le mercredi 2 avril, « la prise d'assaut » du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, de la mosquée d'Al-Aqsa. Survenant au troisième jour de l'Aïd Al-Fitr, cette action a été qualifiée « de provocation envers les musulmans du monde entier ».
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, « le gouvernement égyptien affirme que, outre l'illégalité et l’illégitimité de toutes les mesures israéliennes concernant la mosquée Al-Aqsa, elles constituent des violations flagrantes du droit international et alimentent l’instabilité dans la région. »
Le Caire met en garde contre toute tentative visant à porter atteinte à ces lieux sacrés et que l'inaction de la communauté internationale face aux violations israéliennes risque « d’embraser la région du Moyen-Orient et menacer gravement la paix et la sécurité internationales ».
Ben Gvir, figure de l'extrême droite, s'est rendu mercredi matin à la mosquée d'Al-Aqsa à Jérusalem-Est, secteur occupé et annexé par Israël.
En vertu d'un statu quo historique décrété après la conquête de Jérusalem-Est par Israël en 1967, Al-Aqsa est administré par la Jordanie, et son accès est contrôlé par les forces de sécurité israéliennes.
Les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade à des heures précises, sans y prier. Toutefois, cette règle est de plus en plus souvent enfreinte par un nombre croissant de juifs nationalistes.
La Jordanie a également condamné « la prise d'assaut » de la mosquée d'Al-Aqsa, une position partagée par l'Arabie saoudite tandis que le mouvement palestinien Hamas a qualifié la visite de Ben Gvir comme une « dangereuse escalade ».