Alsharq Tribune-Ahmed Essam
Les Forces de défense israéliennes (IDF) a confirmé dimanche avoir ouvert le feu sur deux Casques bleus des Nations unies dans le sud du Liban, évoquant une "erreur de classification" liée à de "mauvaises conditions météorologiques".
Selon un communiqué de l'IDF, des soldats israéliens avaient identifié "deux suspects" dans le secteur d'Al-Hamames, tiré des coups de semonce et contraint les individus à se replier. Une vérification ultérieure a révélé qu'il s'agissait en réalité de Casques bleus effectuant une patrouille dans la zone.
"L'IDF souligne qu'aucun tir délibéré n'a été dirigé contre les soldats de la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban), et que l'incident est traité par les canaux officiels de liaison", précise le communiqué, ajoutant que l'armée poursuivra ses opérations visant à "éliminer toute menace" contre Israël.
Plus tôt dans la journée, la FINUL avait indiqué que des soldats israéliens avaient tiré depuis un char Merkava stationné près d'un poste israélien dans le sud du Liban, des rafales de mitrailleuse lourde tombant à environ cinq mètres d'un groupe de Casques bleus en patrouille à pied.
Les Casques bleus se sont mis à couvert avant de contacter immédiatement les forces israéliennes via les canaux de liaison de la FINUL pour demander l'arrêt des tirs. Ils ont pu se retirer en sécurité environ 30 minutes plus tard, après le repli du char. Aucun blessé n'a été signalé.
La FINUL a qualifié l'incident de "violation grave" de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, exhortant l'armée israélienne à "cesser tout comportement agressif et toute attaque visant des Casques bleus ou se produisant à proximité". La mission rappelle que son personnel œuvre à la stabilisation de la région.
Depuis le déclenchement des affrontements transfrontaliers liés à la guerre de Gaza en octobre 2023, plusieurs positions de la FINUL ont été visées. Malgré un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, Israël poursuit des frappes ponctuelles au Liban en invoquant des menaces du mouvement chiite, et maintient des positions à la frontière au-delà de la date limite de retrait fixée au 18 février.