Alsharq Tribune-AFP
L'agence de notation Fitch a dégradé vendredi soir la note souveraine de la France, la faisant passer de AA- à A+, avec une perspective stable.
Fitch a identifié dans un communiqué plusieurs facteurs clés de cette révision, notamment le niveau élevé et croissant de la dette publique, la fragmentation politique freinant la consolidation, les mauvais résultats budgétaires et les déficits élevés prévus pour 2025.
Dans son communiqué, l'agence a souligné que l'échec récent du gouvernement à obtenir un vote de confiance mettait en évidence une fragmentation et une polarisation croissantes de la politique intérieure, affaiblissant la capacité du système à mettre en œuvre une consolidation budgétaire d'ampleur. L'objectif du gouvernement sortant de ramener le déficit global à 3% du PIB d'ici 2029 était peu susceptible d'être atteint, a-t-elle ajouté.
Selon Fitch, la dette de la France atteindra 121% du PIB en 2027, contre 113,2% en 2024, "sans horizon clair de stabilisation de la dette pour les années suivantes". En outre, Fitch a maintenu sa prévision de croissance réelle du PIB à 0,6% pour 2025, 0,9% pour 2026 et 1,2% pour 2027.
Peu après, le ministre sortant de l'Economie, Eric Lombard, a déclaré sur X qu'il avait pris "acte" de cette décision, tout en soulignant la "solidité" de l'économie française. Il a également précisé que le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu avait engagé des consultations avec les partis représentés au Parlement afin de faire "adopter un budget pour la Nation" et de "poursuivre les efforts de rétablissement des finances publiques".