Alsharq Tribune – Ahmed Essam
Relevant le défi du développement des énergies renouvelables, et leurs utilisations à grande échelle, le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), vient de franchir une nouvelle étape, à travers l'obtention ce dimanche l'accréditation délivrée par le l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac), permettant à son laboratoire d'«évaluer les qualités techniques et les performances thermiques des chauffe-eau solaires».À ce titre, le CDdlr est désormais mandaté pour effectuer et contrôler l'impact de l'utilisation de ces équipements sur l'environnement et, notamment en matière d'efficacité énergétique. Ce qui renseigne, d'une part, sur la volonté de l'Etat à mettre en place les bases réelles pour un développement durable de cette activité, en vue d'assurer un développement axé sur le respect des normes internationales. À travers cette accréditation, le Cdir pourra intervenir dans la réglementation du marché inhérent à la fabrication, l'installation, et la commercialisation des chauffe-eau solaires. Un marché qui a commencé à prendre forme ces dernières années, à travers le lancement des programmes initiés par le ministère de l'Energie et des Mines, qui ont permis l'aboutissement à la fabrication locale de modèles de chauffe-eau solaireS. Il faut dire que pour atteindre la phase de fabrication industrielle, ces modèles doivent subir les tests de performance et d'efficacité énergétique. D'où l'importance de cette accréditation qui se présente comme un maillon incontournable dans le processus de lancement et de réalisation des unités de fabrication.
Dans ce sillage, il y a lieu de souligner l'importance et le rendement de cet équipement dans la rationalisation de la consommation énergétique, qui s'établit selon les études, sur une prise en charge de près de 80% des besoins en eau chaude pour les grands consommateurs, tels que les bâtiments, les établissements scolaires et universitaires, pour en citer que ceux-là. De même apport pour les particuliers, en matière d'autonomie et de disponibilité de l'eau chaude, l'installation de cet équipement avoisinerait un coût de 200 da, sans subvention de l'Etat qui est prévue à 45% sur l'achat d'un chauffe-eau solaire estimé à 110 000 da, ce qui ramènerait la part à débourser à 55000 Da.
Avec l'impact sur le coût de la consommation, qui demeure considérable, du fait que l'utilisation du chauffe-eau solaire réduirait la consommation d'énergie à hauteur de 40%. À ce titre, l'investissement dans ces équipements parait dérisoire devant l'économie, et le taux de réduction de la facture de consommation. Cela étant, toute la problématique reposait sur la certification des ces équipements pour autoriser leurs fabrications à grande échelle, et initier des programmes en partenariat avec les entreprises algériennes, notamment les micros entreprises pour renforcer les taux d'intégration liés à leurs fabrications.
À ce titre, les évaluations prévisionnelles effectuées renseignent sur des capacités d'intégration pour les unités locales de l‘ordre de 95%. L'objectif étant de mettre sur le marché des équipements qui peuvent être utilisés dans les grands programmes de réalisation de logements et d'infrastructures industrielles, comme pour l'utilisation domestique destinée aux particuliers. Autrement dit, pour permettre une fabrication à grande échelle susceptible d'intervenir dans le renforcement de l'efficacité énergétique et d'impacter positivement l'économie nationale.
