Des étudiants de l'Université de Columbia poursuivent l'administration après avoir été suspendus en raison d'une manifestation pro-palestinienne.

Alsharq Tribune - Agences 

Trois étudiants de l'Université de Columbia à New York , ont intenté une action en justice contre l'administration de l'université, après avoir été suspendus en raison de leur participation à l'organisation d'une manifestation pro-palestinienne sur le campus .

Selon la plainte déposée auprès du tribunal de New York, les trois étudiants étaient responsables de l'organisation d'un "camp de solidarité avec Gaza" ,en avril dernier et accusent l'université de violer ses propres politiques internes, ainsi que les lois sur le logement de l'État de New York en les expulsant de leur résidence sans préavis de 30 jours.

Conformément à la décision de l'université, deux étudiants ont été suspendus pour un an, tandis que le troisième a été interdit de suivre les cours pendant deux ans, bien qu'ils aient tous été censés d'obtenir leur diplôme au printemps prochain .

Cette mesure fait partie de l'escalade des tensions dans les universités américaines ,concernant la position sur le conflit au Moyen-Orient.

De nombreuses institutions éducatives ayant connu des manifestations similaires et des affrontements entre étudiants et administrations académiques.

L'Université de Columbia à New York a connu une intensification des manifestations pro-palestiniennes, après qu'un groupe d'étudiants ait organisé un sit-in intitulé "camp de solidarité avec Gaza" le 17 avril 2024, exigeant que l'université rompe ses liens avec Israël .

Les étudiants ont installé environ 50 tentes sur le campus, mais la présidente de l'université, Nemat Shafik, a rapidement autorisé la police de New York ,à envahir le campus et à démanteler le camp par la force le lendemain. Ce qui a conduit à des arrestations massives et suscité une réaction de colère parmi les étudiants.

Malgré ces mesures, les manifestants ont réinstallé leur camp le jour suivant, et l'administration a entamé des négociations avec eux, mais celles-ci ont échoué le 29 avril.

Le lendemain, les manifestants ont envahi la salle Hamilton, ce qui a entraîné une deuxième intervention policière, plus de 100 manifestants arrêtés et le démantèlement complet du camp.

Il convient de noter que ces arrestations sont les premières autorisées par l'administration de l'Université de Columbia ,depuis les manifestations de 1968 contre la guerre du Vietnam.

Ce qui témoigne de l'ampleur des tensions et des défis auxquels l'université est confrontée dans sa gestion du mouvement étudiant.