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Conseil de l’Europe Assange témoigne pour la première fois

Conseil de l’Europe  Assange témoigne pour la première fois

Al sharq Tribune - APF

Julian Assange va s’exprimer en public, pour la première fois depuis sa sortie de prison, devant une commission du Conseil de l’Europe chargée d’étudier ses conditions de détention. Le fondateur de WikiLeaks, qui a passé les 14 dernières années d’abord cloîtré dans l’ambassade d’Equateur à Londres puis en détention à Belmarsh, une prison proche de la capitale britannique, était attendu à 8h30 locales à l’institution basée à Strasbourg, dans l’est de la France. Il doit être auditionné par une commission enquêtant sur «la détention et la condamnation de Julian Assange et leurs effets dissuasifs sur les droits de l’homme». L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), composée d’élus désignés par les Parlements des 46 États membres, débat aujourd’hui à la suite de cette audition. Le débat se fera sur la base d’un rapport, porté par l’élue islandaise Thorhildur Sunna Aevarsdottir (Parti pirate), qui qualifie de «disproportionnées» les poursuites et condamnations subies par l’Australien de 53 ans, et le décrit comme un «prisonnier politique». Julian Assange a été libéré en juin dernier à la suite d’un accord avec la justice américaine, qui réclamait son extradition. Le Conseil de l’Europe, qui regroupe 46 pays signataires de la Convention européenne des droits de l’homme – dont le Royaume-Uni où se trouvait Julian Assange – s’est constamment opposé à cette extradition. Julian Assange, qui a publié à partir de 2010 sur WikiLeaks des centaines de milliers de documents classifiés concernant les activités militaires et diplomatiques des États-Unis, ainsi que des récits d’exécutions extrajudiciaires et de collecte de renseignements contre les alliés de Washington, reste une personnalité sujette à débat. Ses partisans le saluent comme une figure de la liberté d’expression et du journalisme d’investigation, persécuté pour avoir révélé des informations. Ses détracteurs, eux, le voient comme un blogueur imprudent dont la décision de publier des documents ultrasensibles a mis des vies en danger et a gravement compromis la sécurité des États-Unis. En juin dernier, un accord de plaider-coupable avec la justice américaine lui a permis de quitter le Royaume-Uni en direction de Saipan, un territoire américain du Pacifique, où une juge l’a condamné à une peine de prison, déjà purgée lors de sa détention provisoire. Il a alors été libéré et a regagné l’Australie, et ne s’est plus exprimé en public depuis, son épouse expliquant qu’il avait besoin d’intimité et de temps pour se rétablir.

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