Alsharq Tribune-AFP
Des centaines de personnes ont défilé samedi dans les rues de Luanda, la capitale de l'Angola, pour exprimer leur vive opposition à la flambée des prix du carburant et à la hausse du coût de la vie.
Les manifestants ont tenté de remettre une pétition au président, exigeant l'annulation de la dernière hausse des prix du carburant. Cette manifestation s'inscrit dans une série de protestations récentes déclenchées par la suppression progressive des subventions sur les carburants par le gouvernement, une politique introduite en 2023 dans le cadre de réformes économiques plus larges.
Le mécontentement de la population s'est accru ces dernières semaines, les citoyens descendant régulièrement dans la rue pour dénoncer la flambée des coûts du carburant et des transports.
La dernière augmentation est entrée en vigueur le 4 juillet, faisant passer le prix du diesel de 300 kwanzas (environ 0,33 dollar américain) à 400 kwanzas le litre. Depuis juin 2023, les prix de l'essence ont augmenté de 87,5 %, tandis que ceux du diesel ont augmenté de plus de 120 %, selon l'Institut de régulation des dérivés pétroliers.
Adilson Manuel, porte-parole du mouvement de protestation, a averti que de nombreuses familles "perdent leur pouvoir d'achat" et a accusé le gouvernement d'ignorer les difficultés économiques de la population.
L'Association nationale des chauffeurs de taxi d'Angola (ANATA) a annoncé une grève nationale des taxis les 28, 29 et 30 juillet. "La grève est une décision souveraine de la classe ouvrière, fondée sur les difficultés réelles auxquelles sont confrontés quotidiennement des milliers de travailleurs du secteur", a déclaré l'ANATA dans un communiqué.