Alsharq Tribune- Ahmed Essam
Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré lundi que "rien ne justifiait" les violences contre les minorités en Syrie, incluant celle des Alaouites, à laquelle appartient le président déchu Bachar al-Assad, un allié de longue date de Téhéran.
"Rien ne justifie les attaques contre certaines communautés alaouites, chrétiennes, druzes et autres minorités, qui ont profondément choqué l'opinion publique aussi bien dans la région qu'à l'international", a estimé le porte-parole du ministère, Esmaïl Baghaï, lors d'un point de presse hebdomadaire.
L'Iran a entretenu durant quatre décennies des liens étroits avec la Syrie, pays multiethnique et multiconfessionnel, dirigé pendant un demi-siècle par Hafez al-Assad puis son fils Bachar.
Ce dernier a été renversé en décembre par une coalition menée par le groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda.
Les violences ont été déclenchées par une attaque sanglante le 6 mars de partisans de Bachar al-Assad contre des forces de sécurité près de Lattaquié, ville de l'ouest et berceau de la minorité alaouite, branche de l'islam chiite dont est issu la famille Assad.
Les autorités ont ensuite envoyé des renforts pour soutenir des opérations des forces de sécurité contre les pro-Assad.
Le nouveau pouvoir syrien n'a pas fourni de bilan. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, au moins 973 personnes ont été tuées.